Atlas of AI: Power, Politics, and the Planetary Costs of Artificial Intelligence

Une plongée inédite dans les coûts humains, environnementaux et politiques de l’intelligence artificielle, signée par la chercheuse Kate Crawford.

Publié en mai 2021 chez Yale University Press, Atlas of AI est le fruit de quinze années de recherches de Kate Crawford sur la généalogie matérielle et sociale de l’IA.

Le chapitre 1, « Earth », documente l’empreinte écologique colossale des centres de données et des batteries – extraction de lithium, consommation énergétique massive et pollution liée aux e‑déchets.

Dans le chapitre 2, Crawford met en lumière l’exploitation du travail humain sous‑payé : ouvriers d’entrepôts Amazon, validateurs de données sur Mechanical Turk, etc., qui façonnent et étiquettent nos algorithmes.

Les chapitres 3 et 4 dénoncent la construction non consentie de jeux de données (ImageNet, projets manqués de recrutement automatisé) et les biais structurels qu’ils véhiculent.

Le chapitre 6 révèle les coulisses de la surveillance globale (fuites Snowden, Cambridge Analytica, Projet Maven) et le rôle de l’IA dans la concentration du pouvoir politique.

En conclusion, Crawford présente l’IA comme une véritable « industrie extractive », où données, minerais et vies humaines sont soumises à la logique du capital et de la domination.

Points clés

  • Coûts planétairesimpact environnemental des batteries, centres de données et e‑déchets.
  • Exploitation humainetravail précaire et mal rémunéré pour la création et l’étiquetage des données.
  • Biais des donnéesnon‑consentement et représentations partiales dans ImageNet et autres corpus.
  • Surveillance et pouvoirusage de l’IA par les États et les géants du Web pour contrôler populations et élections.
  • IA comme industrie extractivedonnées, ressources et humains mis au service de la logique du profit.

Citations marquantes

“AI is neither artificial nor intelligent; it is a set of human and material processes wrapped in code.”
— Kate Crawford
“This planetary network is fueling a shift toward undemocratic governance and increased inequity.”
— Kate Crawford